1. |
La vie est belle
04:04
|
|||
Déjà petit je voulais rester au fond de la classe,
m'inventer des histoires, rêver mon monde en face.
M'improviser une vie ou rien n'est interdit,
ou l'on tire les leçons des choses que l'on choisi.
J'voulais tester des truc incroyables jamais vu,
voir du pays,et quitte à tomber des nue
inventer ma vie, ma seule et unique
sans dieux ni maître , sans juge ni critiques flics.
J'voulais pas des vos leçons , de vos prison, de vos matons, pas d'vôtre vision dl'a carotte et du bâton.
J'voulais parcourir le monde loin de vos écoles
profiter de tout ça avant la grande cabriole.
J'voulais qu'on me laisse mes faux pas, qu'on me laisse me planter
loin des routes balisées, stériles et usées,
j'voulais des chemins de traverse pour traîner mes souliers
loin de vôtre réalité et continuer à chanter.
la vie est belle
J'voulais quand je serais grand vivre des histoires de romans,
j'rêvais d'être le Kid ou le frangin d'Peter Pan.
J'voulais dans ma vie des héros de papier,
des Kerouac des Rimbaud qu'on me parle de beauté .
J'voulais qu'on me parle de musique, de voyages en Afrique,
entendre et voir que des choses fantastiques .
J'voulais des artistes de rue, des divas et du cirque
des couleurs inconnues loin de vôtre tristesse cynique .
Mais ils ont visser sur ma tête un bonnet d'âne et
d'année en année, mes rêves se sont fanés,
boutons de fleurs à clos à jamais,
condamné à garder ses couleurs enfermées.
Mais jamais n'est pas un mot que les rêves comprennent
endormis dans leur écrin ils attendent qu'on vienne
arroser leurs racines de la fureur que l'on traîne
et hurler à la lune cette joyeuse rengaine.
la vie est belle
J'veux qu'on me laisse mes échecs, je ne finirais jamais mat
et quitte à passer pour un fou, je veux me battre contre Goliath
j'veux qu'on me laisse mes défaites, j'donnerai jamais la patte
dans vos certitudes j'viendrai filer des coup d'savate.
J'viendrai remettre les pions en place pour une nouvelle partie
avec de nouvelles règles, une nouvelle stratégie
car rien n'est jamais écrit à l'encre indélébile
ou gravé dans la pierre, comme vos commandements débiles.
Laissez moi mes péchés, remballez vôtre vertu.
Laissez moi tenter le diable, et ce fruit défendu,
le croquer à pleine dent, j'en serai jamais repu,
du plaisir, du savoir et de la joie de l'imprévu.
Laissez moi avoir tort, laissez moi me tromper.
Laissez moi perdre le nord, laissez moi perdre pied,
du fond du trou je vous regarderai tomber des nues,
les rêves seront loi et les rois seront déchus.
Et la vie sera belle
J'veux qu'on me laisse mes faux pas,qu'on me laisse tout mes rêves, mes impairs, mes bavures, être un mauvais élèves.
J'veux m'enivrer de vivre , me saouler au monde,
et quitte à vivre le pire, trinquer à chaque seconde.
car la vie est belle
|
||||
2. |
En coulisse
03:44
|
|||
Elle ferme les yeux , comme on tire les rideaux
pour changer de décors, reprendre son rôle
elle ferme les yeux, comme on tire les rideaux
pour oublier ce corps, et danser à nouveau.
En coulisse elle esquisse sur les pointes quelques pas
entre-chats et pas de deux dans sa tête s' entrelacent,
ça va vite , c'est grisant, et dans tout l'opéra
son rire s'envole quand ses peines s'effacent.
Portée par le rythme qui tape contre ses tempes
elle envoie valser ce corps tout cassé.
Arabesque, demi-pointes, envolées étourdissantes
que le monde est joli quand on a les yeux fermés.
Elle ferme les yeux comme on tire les rideaux
se retire en coulisse, oubliant son fardeau.
Elle ferme les yeux et la musique sur sa peau
qui doucement glisse , l'entraîne à nouveau.
et elle danse
Elle ferme les yeux comme on tire les rideaux,
elle n'a plus rien à faire de ce parterre d'idiots.
Elle ferme les yeux et comme un vague écho
dans la fosse l'orchestre qui va allegro.
Elle refait en songe ces gestes milles fois répétés
première, seconde , enroulés et jetés.
Repousser les limites pour réjouir le balcon
jusqu'au bord de la fracture, jusqu'au dernier plongeon.
Jusqu'à cette chute fatale qui lui brisa les os
qu'elle revoie encore et encore derrière ses yeux clos.
Triste révérence au milieu du ballet
dernière danse, dernier acte , dernière envolée.
Elle ferme les yeux comme on tire les rideaux
se retire en coulisse , oubliant son fardeau.
Elle ferme les yeux, et la musique sur sa peau
qui doucement glisse, l'entraîne à nouveau.
et elle danse
Mais la scène est loin d'être un long lac tranquille
où de grands oiseaux blancs pataugent gaiement,
où les petits rats deviennent cygnes,
tous un peu noirs tous un peu blancs.
Prend garde mon Icare mon étoile filante
à tant brûler la vie on y laisse des plumes
l'art est beau mais les planches glissantes
et les rêves qui s'envolent laissent place à l'amertume.
Elle ferme les yeux comme on tire les rideaux
se retire en coulisse, oubliant son fardeau.
Elle ferme les yeux et la musique sur sa peau
qui doucement glisse, l'entraîne à nouveau.
et elle danse
|
||||
3. |
A la santé du populo
03:43
|
|||
Le capitaine ce soir n'nous mènera pas à bon port
Il a forcé sur le tafia mais il est debout encore.
C'est qu'il tient la marée ce vieux loup de bistrot
Car à force d'écluser il est toujours à niveau.
Si je bois encore une tasse j'vais m'affaler comme la grande voile
Encore finir en carafe, en fait d'hiver dans l'journal.
Mais quand t'es en cale sèche, les copains te r'mettent à flot
Si je finis l'nez dans l'caniveau ce sera pas d'la faute à rousseau.
On s'accroche au bastingage quand on a l'vent en poupe
Que ça souffle dans les cordages qu'on a trop salé la soupe
Simouns, Levanter, Sirroco ou Mistral
Peu importe le vent que l'on a dans les voiles.
On garde le cap malgré le ressac
En se serrant les coudes quand ça tangue dans les écoutes
Et quelle soit longue ou bien courte pleine d'embûches, coûte que coûte
On en prendra toujours une dernière pour la route.
Un shot de tord boyaux
Des clopes et l'odeur du perco
Sur le zinc on trinque, chacun son argot
Tournée générale à la santé du populo
Y a pas que des beautés parmi dans cette bande d'éclopés,
Y'en a des moches et des bien gratinés.
Tous ces crânes en peaux d'fesses est ces chauves du clapet
Qui refoulent du bec comme s'ils avait bouffé des pieds.
Certains caressent l'espoir d'aller trinquer du nombril
Avec une p'tite pépée d'un soir, se chatouiller le pistil.
Ca les changera un peu de cette pauvre veuve poignet
Elle en a vu de toute les couleurs de toute les tailles ça l'a usée.
Alors y a du raffut dans l'rafiot dès que passe devant l'bistrot
Une demoiselle mieux roulée que la rombière de c'rince goulot.
Comme elle osera jamais rentrer et qu'on est pas près d'sortir
On retourne se saouler, les rats ne quittent jamais l'navire.
On rêve pas du grand amour pour se faire passer la corde au cou.
Juste un peu de tendresse oublier la vie et ses sales coup
Et réchauffer nos tristes âmes dans le doux jardin d'Eden
D'une de ces drôle de dame allez René remet la même!
Un shot de tord boyaux
Des clopes et l'odeur du perco
Sur le zinc on trinque, chacun son argot
Tournée générale à la santé du populo
Combien de mondes on ici été refaits
Sur le bord de ce comptoir dans nos nuits enivrées
Combien de rivages abordés, d'aventures inventées
De mers écumées et de tempêtes essuyées.
Cette drôle de la flibuste c'est sûrement pas le haut du panier.
On s'ra jamais riches comme Crésus à vivre comme des boucaniers.
On est toujours prêts à larguer les amarres,
Au premier coup d'semonce on fait péter l pinard
Et quand au petit matin le soleil pointe son nez
On quitte le rad ou l'on avait jeté l'encre.
On s'en va en chantant "à poil le tôlier"
Du roulis sous les pieds et la joie dans le ventre !
Un shot de tord boyaux
Des clopes et l'odeur du perco
Sur le zinc on trinque, chacun son argot
Tournée générale à la santé du populo
|
||||
4. |
Les beaux voyages
03:35
|
|||
Toi l'alcoolo, la sangsue du comptoir,
Le sale con, l'abruti notoire,
Toi qui craches sans égard sur les beurs et les noirs
Du fond de ton rad pourris regarde toi dans le miroir.
T'es plutôt lourd comme garçon et je peux te dire que je pèse mes mots
T'as le cerveau dans le caleçon, une haleine de charclot
Les pauvres filles que t'abordes avec des gros mots
Ca m'étonnerais qu'elles finissent un jour dans ton pageot.
La belle et la bête c'est un conte pour marmot
Les princesses ça embrasse jamais les crapauds.
Tu resteras toute ta vie un vilain p'tit cannard
A patauger dans ta marre de ricard.
Toi l'obsédé , l'imbibé de porno,
Qui tous les jours se la fait tranquilou en solo
Comme d'ailleurs aurait dû le faire ton père
Ca aurait fait un pervers de moins sur la terre.
Et comme t'arrives à rien dans ta petite vie pérave
Tu veux tenter ta chance à l'autre bout du monde
Ou t'auras l'impression de pas passer pour un cave
Mais ou ta seule richesse sera ton pognon
Fini la grande histoire que tu vis avec ta main
Ici t'achètes l'amour pour une bouchée de pain
Une fille dans chaque port, pas besoin d'être marin
Ni beau ni malin , juste européen.
Ah les beaux voyages
Ca va être marrant
On va faire un carnage
A nous les p'tites mamans
Toi le ptit blanc qui arrives les poches pleines
De billets, de leçons , mais la morale en berne,
Toi qui viens tous les ans, sans honte et sans gène
Exhiber l'insolence de ta vilaine bedaine.
Il parrait que la misère est moins pénible au soleil
Mais le pays des merveille c'est celui qu'a l'oseille,
Alors ici t'es le roi de la danse, le prince de ces dames
Celui qu'on attend celui qu'on acclame.
Faut-il qu'elles aient du courage pour monter tout les soirs
Se faire susurrer à l'oreille des promesses, des histoires
Supporter tes lubies de vieux cochon
Pour un visa et un billet d'avion.
Ah les beaux voyages
Ca va être marrant
On va faire un carnage
A nous les p'tites mamans
Si seulement elles savaient qu'à l'autre bout de la terre
Tu passes tes journées le nez dans un verre
A attendre impatient chaque début du mois
Pour effacer toutes tes ardoises que tu as.
La terre promise a comme un goût d'urinoir
Finir dame pipi marié à un soiffard
Ma pauvre c'est pas un rêve ça,
c'est un cauchemar.
|
||||
5. |
Music addict
05:04
|
|||
Peu importe que tu viennes de Paris ou Brooklyn,
Que l'on t'importe clandestino de los barrios de Medelin
De Mexico à New Orleans, tu m'rends accro
T'es ma rabla, ma coca, ma morphine.
Je t'ai dans la peau et dès j'entends le son des platines
Ou quelque notes de piano qui fendent l'air et me taquinent,
La terre peut s'arrêter de tourner, le monde peut prendre racine
Ou bien partir en fumée il n'y a rien d'autre qui me fascine.
De scherzos en saudades, de samba en sérénade,
De nocturnes et ballades,
T'es mon billet pour les cimes et ma ligne droite vers l'abîme
Mon rayon, mon univers, ma part d'ombre ma lumière.
T'es les barreaux de ma prison, le garrot de ma raison
Ma démence, mon seul et unique plan d'évasion,
Celle que je déteste d'un amour puissant et profond,
Celle par qui arrive toujours le plus doux des frissons.
T'es le poison de ma vie, mon héroïne, mon obsession.
Je t'aime et je te hais, à en perdre la raison.
Tu cours dans mes veines comme le saphir dans le sillon,
Ma panacée, mon idée fixe, ma came, ma déraison.
Et quand tu coules en moi comme un sucre brun et amer,
Tes notes et ton rythme baignant dans mes artères,
Alors la voix du vieux louis, cet âpre nectar d'éther
S’empare de moi et me fait quitter la terre.
Alors je navigue entre deux eaux dans cette hallucinante croisière,
Stupéfiante odyssée entre Miles Davis et Mahler.
Y'a pas de bad trip dans ma défonce, entre les peuples plus de fossé,
Plus de questions plus de réponses, juste à se laisser porter.
Dès que j’entends le vinyle qui crépite et qui craque comme un crystal dans une pipe,
Bercé dans tes limbes c'est ce bas monde que je quitte.
Et dans tes bras enlacé, dans la fièvre du feu sacré,
Dans tes accords, tes parfums, c'est comme si dieu existait.
C'est comme si on était qu'un, un seul et unique,
Dans cette épopée onirique, salvatrice et magique.
Loin de ce monde ce monde ou l'égalité est utopique
Je alors en moi la vie qui palpite.
Et quand le rythme effréné des tambours d’Afrique
Se mêle aux blue-notes et aux douleurs d'Amérique,
Alors éclos un nouveau monde derrière les fumées toxiques
Un voyage sur les ondes de mes délires névrotiques.
Quand le manque est trop grand au son je me pique,
Brut ou raffinée, t'es ma drogue, ma pépite,
Dure ou douce, mon nirvana mon zénith,
T'es mon fix, t'es trip, I'm a music addict.
|
Bastringue général Rennes, France
un shot de hip-hop et un ballon de cumbia ,
une bouteille de java , un godet de
guajira.
Quand le son du bronx et les flonflons des guinguettes
s’accoudent au même comptoir et chantent à tue-tête,
c’est le Bastringue qui débarque pour déboucher les sourd-dingues !
... more
Streaming and Download help
Bastringue général recommends:
If you like Bastringue général, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp